concert symphonique à la salle Poirel ce jeudi 22 et vendredi 23 octobre 2018 !

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Au programme Beethoven et Schumann !


Ludwig van Beethoven (1770-1827)

Léonore, ouverture n°1, opus 138 (1807)

Le livret du dramaturge français Jean-Nicolas Bouilly (1763-1842), Léonore ou l’amour conjugal, avait déjà été mis en musique à plusieurs reprises, la première fois pour un opéra du compositeur et chanteur Pierre Gaveaux (1761-1825) représenté à Paris en 1798.

Ce livret transposait en Espagne « un fait divers authentique de la Révolution française : à Tours, pendant la Terreur, une jeune femme déguisée en homme s’était introduite dans la prison où était détenu son mari et avait réussi à l’arracher à ses bourreaux. »

Beethoven, passionné par cette histoire de fidélité amoureuse au coeur de l’embrasement de l’histoire, accepta de changer le titre de son opéra après le demi-échec de sa création à Vienne le 20 novembre 1805, et le nomma simplement Fidelio.
Dans un cachot de Séville, Pizarro a fait emprisonner son ennemi Florestan. Léonore, la jeune femme de Florestan, parvient à se faire embaucher, déguisée en garçon…

Fidelio est un des rares chefs-d’oeuvre de l’opéra qui présentent une fin heureuse. Beethoven n’en composa pas moins de quatre pour cet ouvrage qui devait rester son unique opéra… pas très bien accueilli à ses débuts.

Il fallut attendre quelques années pour qu’il trouve son public et triomphe enfin à partir de 1814 à Vienne et dans toute l’Europe.
Retrouvée et publiée en 1832, cinq ans après la mort du compositeur, Léonore I fut jouée pour la première fois en 1838 à Düsseldorf, sous la baguette de l’infatigable découvreur et excellent chef d’orchestre qu’était – aussi – Félix Mendelssohn.

Concerto pour piano en mi bémol majeur, opus 73, dit L’Empereur

L’année 1809 est celle de la mort de Haydn et de la naissance de Mendelssohn, elle est aussi l’année où Beethoven compose sa sonate.

Elle voie le jour en pleine guerre entre la France et l’Autriche. L’empereur ici n’est donc pas Napoléon, que Beethoven détestait, mais peut-être pas non plus François II, empereur d’Autriche, qui, dit-on, tremblait de peur devant l’avancée des troupes françaises. Il s’était enfui en tout cas, avec sa famille, avant le bombardement de Vienne.

Quant au sous-titre « L’Empereur », Beethoven ne l’admit jamais, et préférait appeler l’oeuvre Grand concerto.

Handicapé par sa surdité, Beethoven ne put jouer lui-même son concerto, créé à Leipzig en 1811 avec un succès modéré, et repris à Vienne l’année suivante.
Il faudra attendre quelque temps pour que cette partition d’une ampleur exceptionnelle pour son époque (près de quarante minutes) trouve son public.
Alfred Brendel disait que pour bien la jouer « il faut l’aimer et avoir un bon chef d’orchestre ». L’attention de l’auditeur se concentre alors sur la formidable énergie qui anime le Cinquième Concerto.


Robert Schumann (1810 – 1856)

Symphonie n° 2 en do majeur, opus 61 (1846)

Ce fut une bien mauvaise idée qu’eut Schumann de déménager à Dresde en décembre 1844. Après un voyage en Russie où sa femme Clara donnait une série de concerts, et un travail harassant pour son projet d’opéra sur le Faust de Goethe, Robert, épuisé, découragé, malade, ne supportait plus la vie à Leipzig. Hélas, Dresde devait encore moins lui réussir, et ce ne fut qu’au début de l’été suivant qu’il commença à se sentir un peu mieux.

Comme toujours avec Schumann, l’amélioration de son état psychologique
passe par la musique.
Son Concerto pour piano est achevé en 1845, suivi d’une nouvelle symphonie. Celle-ci est en do majeur, tonalité de la « Jupiter » de Mozart et de la « Grande » symphonie de Schubert, que son ami Mendelssohn a créée à Leipzig en 1839.

Le premier thème, chanté par les cuivres, reviendra plusieurs fois dans la suite de l’oeuvre, faisant de cette symphonie une grande page cyclique.

La douleur surmontée par la musique ? Ou plus classiquement le jeu chatoyant des couleurs et des timbres dans l’alternance maîtrisée des moments de tension et de détente ? Créée au Gewandhaus de Leipzig en novembre 1846 sous la baguette de l’ami Mendelssohn, la Deuxième Symphonie transfigure cette ambiguïté.


Justin Brown – Direction


Né en Angleterre, Justin Brown étudie à l’Université de Cambridge et à Tanglewood avec Seiji Ozawa et Leonard Bernstein. Il devient assistant de Leonard Bernstein et de Luciano Berio.
Reconnu internationalement dans le répertoire symphonique et lyrique, Justin Brown est directeur musical général du Badisches Staatstheater Karlsruhe, en Allemagne, et directeur musical du Alabama Symphony Orchestra aux États-Unis.

Il a été récompensé par une nomination aux Grammy Awards 2007 pour le meilleur enregistrement classique de The Six Realms de Peter Lieberson.
Justin Brown a également réalisé un enregistrement acclamé par la critique des concertos pour violoncelles d’Elgar et de Barber avec Anne Gastinel et l’Orchestre symphonique de la ville de Birmingham sur le label français NAÏVE.


Bruno Leonardo Gelber, piano


D’origine autrichienne et franco-italienne, Bruno Leonardo Gelber est né en Argentine de parents musiciens. Dès sa plus tendre enfance, il est imprégné de musique. Il commence le piano à l’âge de 3 ans et demi avec sa mère qui demeurera toute sa vie sa principale conseillère.

Il joue pour la première fois en Argentine à l’âge de 5 ans.
Bruno Leonardo Gelber est frappé à l’âge de 7 ans d’une sévère attaque de poliomyélite qui le cloue au lit pendant une année. La musique sera pour lui l’élément nécessaire et vital.
Déjà célèbre en Amérique du Sud, il joue le concerto de Schumann à l’âge de 15 ans, à l’âge de 19 ans, le gouvernement français décide de lui accorder une bourse qui lui permettra de venir travailler à Paris et surtout de rencontrer Marguerite Long qui, en l’entendant, déclare : « Vous serez mon dernier élève, mais le meilleur ».

Bruno Leonardo Gelber a fait le tour du monde musical. Ses engagements le mènent régulièrement non seulement en Europe (Berlin, Paris, Athènes, Vienne, Londres, de nombreuses villes en Allemagne, en Italie, en Espagne, etc), mais également aux Etats-Unis et au Japon.

Arthur Rubinstein qui voit en lui l’un des plus grands pianistes de sa génération, le choisira pour participer au film que lui consacra François Reichenbach.

« Il est de ces artistes qui nous apprennent toujours sur les oeuvres que nous pensions le mieux connaître et dont l’avenir, nous le savons, est encore riche d’enseignements ». (Clarendon dans Le Figaro).
Selon le magazine français Diapason, « Bruno Leonardo Gelber est l’un des cent grands pianistes du XXe siècle. »
A Nancy, il a déjà joué avec l’Orchestre symphonique et lyrique de Nancy lors d’un concert en 2010.


Tarifs de 5 à 32 €.
Pour les moins de 26 ans, les étudiants, les demandeurs d’emploi et les bénéficiaires des minima sociaux : places à 5€ un quart d’heure avant le début de la représentation (sous réserve de disponibilités),
Tarif enfant moins de 12 ans à 5€

Billetterie sur place le soir du concert
Billetterie en ligne : www.opera-national-lorraine.fr
Billetterie de l’Opéra, Place Stanislas : du mardi au samedi de 13h à 19h, 03.83.85.33.11.
Billetterie salle Poirel, rue V. Poirel : du lundi au vendredi de 12h30 à 18h, et une heure avant le concert, 03.83.32.31.25.


Salle Poirel les jeudi 22 et vendredi 23 novembre 2018 à 20h30.

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