une nouvelle toile d’Emile Friant au musée des Beaux-Arts de Nancy !

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Présentée à la presse ce matin à l’Hôtel de Ville, cette nouvelle acquisition sera dévoilée cet automne aux visiteurs dans le cadre de l’exposition « Emile Friant, le dernier naturaliste ? » qui réunira plus de 200 œuvres du 8 octobre 2016 au 30 janvier 2017.

Néanmoins la voici !


florence gallard présentation du tableau d'emile friant odalisques au sultan

Les Odalisques au Sultan est une huile sur toile de 33 x 40 cm.
Elle est signée et datée, Friant 1881 …


signature emile friant peintre

Une odalisque était une esclave vierge, qui pouvait monter jusqu’au statut de concubine ou de femme dans les sérails ottomans, mais dont la plupart étaient au service du harem du sultan.
Le mot vient du turc odalık, qui signifie « femme de chambre », d’oda, « chambre ». En littérature, le terme désigne une femme de harem.

L’orientalisme n’est parfois qu’un prétexte à la peinture de scènes érotiques.

 

L’Association Emmanuel Héré-Amis du Musée des Beaux-Arts de Nancy vient d’offrir au musée une toile inédite de l’un des plus célèbres artistes lorrains du XIXe siècle: Emile Friant.

 

florence gallard présentation du tableau d'emile friant odalisques au sultan

Le fonds Friant est un atout majeur dans la présentation des collections permanentes du Musée des Beaux-Arts de Nancy.

 

nuit au mussee des beaux arts nancy 2016 emile friant
nuit au musée – 2016

 

Il expose dans ses salles une dizaine de peintures de cet artiste, dont certains de ses chefs d’œuvre, comme La Toussaint (dépôt du musée d’Orsay, 1888), La Douleur (1898), Jeune Nancéienne dans un paysage de neige (1887), Les Amoureux (1888), Le Sculpteur Bussière dans son atelier (vers 1884), Le Travail du lundi (1884), mais aussi des tableaux plus méconnus, comme La Petite barque (1895) ou Devant la psyché (1912)…

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Le musée ne conservait jusqu’à aujourd’hui aucune toile orientaliste de Friant
.

Les seuls témoignages de ses voyages en Afrique du Nord sont deux lettres illustrées, envoyées de Tunisie lors de son séjour en 1887, l’une à l’acteur Coquelin cadet – dont Friant a fait de nombreux portraits – et l’autre à Auguste Blain, son ami antiquaire à Nancy. Parmi les carnets de dessins de l’artiste provenant de son fonds d’atelier, l’un est consacré à des croquis d’un de ses séjours africains.


les odalisques au sultan nancy emile friant orientaliste

La scène orientale offerte par l’association Emmanuel Héré précède de quelques années son voyage à Tunis et montre la perméabilité de Friant aux sujets exotiques alors qu’il se trouve à Paris pour préparer le grand Prix de Rome de peinture.
Cette toile est en fait une recherche.

Le choix du sujet, teinté d’érotisme et d’une certaine violence, rappelle certaines compositions de Jean-Léon Gérôme et annonce celles de Guilio Rosati.

 

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details des odalisques au sultan d'emile friant nancy

Cependant Emile Friant ne poursuivra pas sur les chemins de l’Orientalisme, se tournant vers le Naturalisme.

Cette toile a été acquise lors d’une vente publique à l’Hôtel des ventes Giraudeau de Tours du samedi 10 octobre 2015, pour un montant de 5000 € hors frais, avec la participation de CP Expertise.

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Les Amis du Musée des Beaux-Arts de Nancy – Association Emmanuel Héré, a été créée en 1988.

Ses missions sont d’accompagner l’action culturelle et éducatrice du musée, d’en faire découvrir les collections et de participer à leur enrichissement. Particulièrement active, cette association atteint aujourd’hui les 1000 membres à qui elle propose de nombreuses activités : conférences, cours de l’Ecole du Louvre, concerts, visites, voyages…

La carte de membre, valable une année, donne un accès gratuit aux 3 musées de la Ville de Nancy : Musée des Beaux-Arts, Musée Lorrain et Musée de l’École de Nancy, ainsi qu’aux expositions de la Galeries Poirel.

Les Amis du musée soutiennent depuis presque 30 ans des acquisitions d’œuvres nouvelles.

Ils ont notamment contribué ces dernières années à l’acquisition d’un dessin de Jean-Antoine Watteau, Femme assise vue de dos, en 2002, d’un tableau de Nicolas Chaperon, Madeleine pénitente, en 2006, d’un tableau de Charles Poerson, La nativité, en 2010, d’une gouache de Fernand Léger dédicacée à Jean Prouvé en 2012, sans oublier un certain nombre de pièces Daum. Ils ont également organisé avec succès des souscriptions publiques afin d’aider au financement d’œuvres importantes du musée : La Ferme, matin d’Henri-Edmond Cross en 1998 et Scène de bataille près d’une forteresse de Claude Gellée, dit Le Lorrain en 2008.

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