J’ai trouvé cette info en ligne sur le site de La semaine de Nancy, elle va vous intéresser je n’en doute pas !
Exposition Hommage à Algrange jusqu’au 11 juillet
Les facettes de Weisbuch
Par Justine DEMADE PELLORCE • Journaliste de la Semaine
Faire découvrir Weisbuch à ceux qui ne le connaîtraient pas, faire découvrir un autre Weisbuch à ceux qui pensent le connaître et faire aimer Weisbuch à ceux qui ne l’aiment pas : c’est la triple ambition, rien que ça, de l’exposition consacrée à l’artiste lorrain à Algrange, un an après son décès.
photo du blog Algrange A travers le temps
« L’un des deux seuls artistes à avoir était fait « Dieu vivant » par l’Empereur du Japon ! », voilà comment Alexandre Paulus, directeur de la Galerie 125 à Argancy, tient à resituer Claude Weisbuch.
Né à Thionville, ayant longtemps vécu à Nancy, le plus lorrain des Dieux vivants était une pointure de la gravure, entre autres, surtout connu pour ses chevaux et ses musiciens tout en courbes ocres.
L’artiste, décédé en avril 2014 à l’âge de 88 ans était un peu plus que cela encore. Une vaste rétrospective lui avait été consacrée au château de Malbrouck à l’automne 2012, où le monsieur de 86 ans alors avait accompagné la visite de ses commentaires précis et modestes.
Cette œuvre monumentale, le galeriste d’Argancy s’en est fait spécialiste, avec plus de 500 œuvres à son catalogue, dont certaines très anciennes et plutôt surprenantes. C’est avec une volonté d’hommage, un an après le décès de l’artiste, qu’Alexandre Paulus a choisi de s’associer à un autre professionnel – Guy Pensa, galeriste à Algrange -, afin de faire découvrir quelques-unes de ses toiles les plus surprenantes.
Technicien de profondeurs
Les gravures les plus anciennes remontent à 1943, Claude Weisbuch n’a alors que 16 ans ! On y retrouve des traits auxquels il ne nous a pas habitués, dans un style misérabiliste où les visages sont tracés au cordeau, à angles droits et pointus. Les femmes de Nomény et ce titre « Pauvre Lorraine », un Mineur de Briey ou une Paysanne lorraine se découpent comme au couteau, en noir sur blanc.
Ses premiers portraits, qui prendront progressivement le chemin des courbes qu’on lui connaît si bien, même si les sujets demeurent très proches : la misère et la condition de vie en général. Ainsi, son vent d’orage, daté de 1957, conserve la dramaturgie des précédents tableaux, mais en adoptant des techniques différentes.
De toute façon, il les explorera toutes durant sa carrière d’artiste-chercheur.
L’exposition présentera des Weisbuch « à la manière de Matisse », de Picasso ou de Buffet.
« Pas qu’il les ait pompés », prévient le galeriste, il en était contemporain, mais il a tâté, essayé, avancé et reculé jusqu’à trouver son style. Une cinquantaine d’œuvres seront accrochées pendant un mois, et bon nombre d’autres œuvres encore regroupées au sein d’un catalogue, au sein duquel des gravures des années 60 et d’autres beaucoup plus récentes, jusqu’à un Kabuki de 2012.
Visiter l’exposition Claude Weisbuch jusqu’au 11 juillet 2015
Galerie Guy Pensa
7, rue de Londres – 57440 Algrange
03 82 85 09 70
du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h