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l’histoire de la flèche du musée lorrain

Tous les jours, elle est prise en photo, tous les jours elle est admirée … il est temps d’en savoir un peu plus !

Le 10 septembre 1850 est inauguré le Musée lorrain. En 1862, une grande exposition présente l’histoire de la région dans la galerie des Cerfs du palais ducal. Mais ces premiers efforts sont stoppés net en juillet 1871, lorsqu’un incendie ravage non seulement la galerie, mais aussi la tour de l’Horloge et la toiture du palais du duc Antoine.

 

Aujourd’hui reconstruite et surmontée d’une flèche, la tour de l’horloge arbore les nombreux symboles du duché de Lorraine : chardons, croix de Lorraine, alérions, couronne….


photo Pierre-Yves Caillault – Architecte des Monuments historiques


J’ai fait de nombreuses recherches sur le net pour trouver l’histoire et les détails qui allaient alimenter cette page NancyBuzz.

Un seul site parfaitement complet sur le palais ducal était suffisamment riche :
https://palais-ducal-nancy.jimdo.com/
Je vous invite à le consulter si vous souhaitez satisfaire encore plus votre curiosité.

Aucun contact sur ce site pour le remercier, je le fais donc ici 🙂 et voici ….

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La Tour de l’Horloge

Thomas Belprey, Plan général des deux villes de Nancy et des nouveaux édifices que sa Majesté le roi de Pologne, duc de Lorraine et de Bar, etc. y a fait construire, détail (1754). Musée lorrain (cliché Musée Lorrain)


Construite vers 1510-1513 en même temps que la Porterie et le reste de l’aile Antoine le Bon, cette tour s’appelait alors Tour du Paradis. Son but principal était de permettre l’accès à la Galerie des Cerfs Elle ne prit que plus tard le nom de Tour de l’Horloge qui lui est resté depuis.

L’histoire de la Tour de l’Horloge jusqu’au XIXe siècle est assez méconnue.
Successivement nommée « Vis  (= escalier) du concierge » puis « Tour du Paradis », elle ne prit le nom de « Tour de l’Horloge » que sous Charles III.

Comme pour la majeure partie du palais, son histoire est celle d’un embellissement successif du XVIe au XVIIe siècle suivi par un long déclin.

Son édification, remonte au début des années 1510. En 1513, la tour était presque achevée. La majesté de l’édifice actuel est en grande partie dû à la restauration opérée par Emile Boeswillwald dans les années 1870-1880.

Dans sa disposition d’origine, la tour ne comportait que l’escalier qui la fait designer comme « vis ».
En 1532, un étage lui fut ajouté et une nouvelle charpente installée.  La tour fut couverte couverte d’ardoises, contrairement aux autres toitures du palais recouvertes pour la plupart de tuiles creuses ou plates.

 


Claude Deruet, Le Palais ducal de Nancy, détail (1641),
Musée lorrain (Cliché wikipedia)


La haute flèche caractérisant la tour fut sans doute édifiée à cette époque.

Elle  fut rénovée en 1557  et à cette occasion, elle portait le nom de « Tour du Paradis ». Peut-être ce nom lui fut-il donné en raison de la riche décoration dorée qui orna dès lors son sommet.


Le 4 août 1577 fut une date importante pour la Tour du Paradis. En effet, on y installa, sur ordre du duc Charles III, une horloge conçue par le maître-horloger allemand Arnould Oberlinder.

Cet aménagement changea la destination de l’édifice qui n’était désormais plus seulement un lieu de passage utilisé pour accéder aux étages mais également le beffroi de la cour vers lequel convergeaient les regards cherchant l’heure exacte. Grâce à sa cloche, la tour marquait le temps de la vie palatiale de son empreinte sonore. Dès lors, il ne faut pas s’étonner que, dès 1587 la tour ait pris son nom définitif de « Tour de l’Horloge » qu’elle a conservée jusqu’à nos jours en dépit de la disparition de la machine qui faisait sa spécificité.

La tour semble être restée inchangée jusqu’au milieu du XVIIIe siècle. Ni Léopold, ni Stanislas ne semblent y avoir touché.

C’est finalement la ville de Nancy, que Stanislas avait faite propriétaire de l’édifice, qui abattit la flèche. Les archives montrent qu’en 1767,  la municipalité vendit des plombs provenant du clocher de l’ancienne église Saint-Epvre (lequel venait d’être raccourci pour des raisons de sécurité) et de la flèche. On peut supposer que comme dans le cas du clocher de Saint-Epvre, la charpente avait vieillie et qu’on craignait un effondrement. Il n’en demeure pas moins qu’en raison de cette destruction, la flèche originelle et son décor furent perdus.

La volonté de rétablir la gracieuse flèche visible chez Déruet apparut très tôt chez les partisans de la création dans l’ancien Palais ducal, d’un Musée lorrain. Dès 1837, Prosper Guerrier de Dumast conseillait, aux futurs responsables d’une éventuelle restauration de l’édifice, de ne pas négliger les toitures et leur ornementation.

Aussi, lorsqu’à partir de 1850, Emile Boeswillwald fut chargé par la commission des Monuments Historiques d’étudier quelles devaient être les restaurations à opérer au Palais ducal de Nancy, celui-ci envisagea une reconstitution globale de l’aile Antoine le Bon, incluant la Tour de l’Horloge. Un tel projet, bien que soutenu par le comité du Musée lorrain, fut jugé trop onéreux et le rétablissement de la flèche fut ajourné.

Dans un premier temps, Emile Boeswillwald se borna donc à la reconstitution du bâtiment principal. En vain, le comité du musée avait tenté de fléchir les pouvoirs publics pour que la tour soit refaite.

 

Paradoxalement, c’est l’incendie de 1871 qui permit la restauration tant souhaitée de la flèche.
Les flammes avait en effet dévoré la charpente de la tour nécessitant de la refaire. Profitant de l’occasion (et des dons qui affluaient), Emile Boeswillwald reprit son projet concernant la tour.


charpente en acier de la flèche – Baudoin Architecte

Il apporta cependant une différence notoire. Afin d’éviter de futurs incendies, la charpente en bois fut remplacée par du fer suivant une technique alors très à la mode dans les restaurations de cathédrales gothiques.

 

 

 

Schéma Pierre-Yves Caillault – Architecte

La nouvelle flèche revêtue de plomb devait culminer à 25 mètres redevenant le point le plus haut du palais. Afin de favoriser l’accès à la salle haute de la tour, que ne dessert pas le grand escalier, l’architecte ajouta une tourelle peu visible sur la face nord. Le devis proposé fut accepté en 1872 et l’architecte put reconstruire la Tour de l’Horloge.

 

 

Si la Tour de l’Horloge a aujourd’hui une certaine célébrité chez les Nancéiens et les visiteurs du musée, ce n’est pas tant pour son escalier ou son horloge disparue que pour sa flèche dorée visible depuis de nombreux points de la ville.

On y distingue, outre la girouette, des alérions, une couronne ainsi que des chardons. Lorsqu’en 1872, Emile Boeswillwald décida de rétablir ces éléments, il accentua la symbolique lorraine et nancéienne.

 

Pour réaliser ce projet, Emile Boeswillwald fit appel à son ami le sculpteur Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume (1816-1892), spécialisé dans la restauration d’édifices médiévaux. Celui-ci réalisa des modèles qui permirent à l’entreprise de plomberie d’art Monduit et Béchet de réaliser les sculptures voulues en cuivre martelé sur une charpente de fer et de fonte.

-des alérions, pour le duché de Lorraine.
-une croix de Lorraine entourée d’une couronne de laurier.
-une couronne ducale inspirée de celle de Charles III alternant petits et grands fleurons.
-des chardons, symbole de la ville de Nancy rappelant la victoire de 1477 sur le Téméraire.

 

L’Alérion est un petit aigle héraldique, sans bec, ni serre, symbolisant ainsi la pureté, mais suggérant aussi la force, par la paix, la nature, et la foi, destiné à être un jour un aigle puissant…

Depuis que l’usage des armoiries s’est répandu, les Ducs de Lorraine avaient choisi comme emblème les trois alérions qui dérivent sans doute de l’aigle Impérial. Nous trouvons pour la première fois cette représentation sur le sceau d’un cadet de la Maison de Lorraine : Ferri de Bitche.

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La croix de Lorraine – ici

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La couronne

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Le chardon lorrain

Symbole de la Lorraine, le chardon lorrain (Onopordum acanthium) est une grande plante épineuse commune des terrains calcaires. Egalement appelé Onopordon à feuilles d’acanthe ou chardon aux ânes, il peut atteindre jusqu’à deux mètres de hauteur. Ses fleurs pourpres s’épanouissent de juin à septembre.

 

L’origine de ce symbole est angevine.

C’est en effet René Ier de Naples qui l’a introduit en Lorraine, où il fut par la suite adopté. René II de Lorraine y ajouta la devise Non inultus premor ou Ne toquès mi, je poins (« Ne me touche pas, je pique «  plus généralement traduit par « Qui s’y frotte, s’y pique », après la Bataille de Nancy et la victoire lorraine sur les troupes de Charles le Téméraire. Cette expression fait ainsi tout autant référence aux épines du chardon et qu’aux épées des seigneurs lorrains.


De nos jours, le chardon et la devise figurent toujours sur le blason de la Ville de Nancy

 

source également :  http://parti-lorrain.e-monsite.com/

en savoir plus sur la rénovation des toitures du musée 2005-2012 sur le site de Pierre-Yves Caillault, architecte en chef des Monuments Historiquesici

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Allez on lève le nez !

Merci à Marc Saint-Denis !

Grâce à lui cette affiche repérée en 2001 à Lausanne lors d’une expo au Musée olympique
« Du guidon au manche à balai ».

Circuit de l’Est
Première course aéro, sous l’égide du quotidien « le Matin »
Paris-Troyes-Nancy-Charleville/Mézières-Douai-Amiens-Paris.
7 étapes pour 800 kms
35 avions engagés…
2 arrivants : Alfred Leblanc en 12h4’1s devant Aubrun tous deux sur Blériot !

 

 

 

 

 

 

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