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Le mois dernier au Printemps de Nancy, j’ai eu le plaisir de faire la connaissance de Stéphanie, passionnée de parfums de la Maison Dior.
L’envie est là aujourd’hui, de retracer ce moment, histoire des parfums et genèse d’un parfum mythique.
Si le mot parfum vient du latin per fumum (par la fumée), c’est que, bien avant la mise en œuvre des techniques de parfumerie modernes, les premiers parfums sont obtenus en brûlant du bois, des résines ou des mélanges plus complexes…
– Egyptiens et Grecs brûlent des essences aromatiques en l’honneur des divinités, le parfum exalte alors leur beauté et puissance ! Le parfum s’initie progressivement à la beauté grâce à Cléopâtre qui l’utilise en onguents ou en bains parfumés.
– Le Moyen-Age se limite à l’utilisation de plantes aromatiques.
– A la Renaissance, la société recourt de plus en plus fréquemment au parfum pour camoufler les effluves corporelles, des parfums forts et capiteux, ambre, musc, jasmin, tubéreuse…
Les reines et courtisanes se disputent les recettes des premiers chimistes italiens et les grands explorateurs (Vasco de Game, Christophe Colomb, Magellan….) : cacao, vanille, baume du Pérou, tabac, poivre, girofle, cardamome… Venant d’Italie avec les Médicis, des parfumeurs étrangers s’installent à Paris et les gants parfumés envahissent la France.
Association entre cuir et parfum, 1656 voit la création de la corporation des gantiers parfumeurs en France.
– Sous Louis XIV, surnommé » le Roi le plus fleurant du monde « , elle obtient le monopole de la distribution des parfums, autrefois assurée par les apothicaires et les droguistes.
La région de Grasse développe sa propre production : un climat particulièrement favorable !!
Chaque matin, le roi se lave les mains avec de l’esprit de vin, des savons de Bologne, puis se passe sur le visage et les mains, du vinaigre de toilette, du « lait virginal », de l »eau d’ange » à base de benjoin et de storax. Il s’enduit aussi les mains de pâtes d’iris et d’amandes douces.
Quant à ses cheveux, ils sont nettoyés avec des huiles au santal, à la rose ou à la lavande.
Pour son hygiène dentaire, le roi utilise des pastilles et des parfums de bouche à l’ambre, au gingembre et à la coriandre.
Les « Mouchoirs de Vénus », imbibés d’eau aromatisée, sont également très en vogue pour se laver le visage sans eau.
– Louis XV ordonne que ses appartements soient chaque jour imprégnés d’un nouveau parfum. Tout objet d’ornement en est aspergé.
Séduire le sexe opposé et masquer les mauvaises odeurs …
La compétition entre les gantiers parfumeurs est tellement grande qu’on leur ordonne de vendre uniquement leur propre production et exclusivement dans leurs boutiques.
– En raison de leur association avec la Cour, les parfums tombent en disgrâce pendant la Révolution, avant de revenir à la mode sous le Consulat et l’Empire.
L’impératrice Joséphine jette son dévolu sur les senteurs exotiques et Napoléon abuse des frictions à l’eau de Cologne.
– C’est au 19ème siècle que la parfumerie, sur le modèle de l’industrie, va connaître sa révolution.
L’apparition de la chimie moderne et les nombreuses découvertes scientifiques et techniques conduisent à une refonte totale des métiers et des produits de parfumerie.
Le commerce de luxe fleurit et la parfumerie se définit peu à peu comme un art.
Les parfums se consomment sous forme de sels de bain, de sachets pour les armoires à linge ou de pastilles à brûler, et le vaporisateur, inventé en 1870 par l’écrivain Brillat-Savarin, simplifie l’usage des préparations alcoolisées.
Cet essor est aussi le fait des grandes verreries qui produisent en série et à bas prix des flacons en verre, entraînant le développement de célèbres maisons comme Houbigant, Piver ou Guerlain, qui conçoit l’Eau de Cologne Impériale pour l’Impératrice Eugénie, et reçoit le titre de » Parfumeur Officiel de Sa Majesté » par Napoléon III.
– Sous la Belle époque, le parfum devient un véritable produit de luxe, sous l’impulsion de François Coty, parfumeur d’avant-garde, et de Renée Lalique, bijoutier d’art nouveau et verrier renommé à l’origine des premiers flacons de parfum modernes.
– Dans les années 20, Les femmes adoptent le look garçonne et Coco Chanel crée un parfum révolutionnaire sur une note d’aldéhydes, N°5.
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Rattrapé par la crise et la guerre, le parfum devient à nouveau accessoire de séduction après la Libération.
Les stars d’Hollywood inspirent les créateurs et les couturiers imposent des fragrances de caractère.
1947 Christian Dior lance son premier parfum, Miss Dior …
Christian Dior affirme dès cette année son désir d’être parfumeur autant que couturier : il crée Miss Dior, son premier parfum, aux côtés de sa toute première collection de mode.
Passionné par les fleurs, il esquisse les contours d’un véritable style pour les parfums de la Maison (Enfant, il apprend leurs noms latins, confectionne ses herbiers et passe de longues heures dans la roseraie de sa maison familiale).
C’est la naissance d’une véritable révolution, baptisée New Look.
Pour accompagner ces silhouettes d’avant-garde, le couturier a fait réaliser par le parfumeur Paul Vacher une fragrance moderne et sophistiquée : «Faites-moi un parfum qui sente l’amour», avait-t-il demandé.
12 février 1947 – salons de la rue Montaigne – premier défilé présenté à la presse
Abondamment vaporisé dans les salons à l’occasion du défilé, Miss Dior devient le parfum du New Look.
Cet élégant chypre vert, subtil équilibre d‘agrumes, de fleurs et de patchouli, exprime une nouvelle féminité, libre et émancipée, qui sait s’affranchir des codes.
C’est dans l’usine Dior, en France, à Saint-Jean-de-Braye, que sont fabriqués les parfums de la Maison.
Pesées à la main, les matières premières sont d’abord mélangées entre elles selon les proportions indiquées dans la formule. Le concentré va ensuite maturer afin que les matières se déploient et s’unissent au contact les unes des autres, puis il sera dilué dans l’alcool. Le mélange est alors filtré et glacé, afin de figer les interactions entre les différents ingrédients.
Il faut 3000 kg de roses pour obtenir 1 kg d’essence, et 600 kg de jasmin, soit 6 millions de fleurs, pour obtenir 1 kg d’absolu.
Symbole de la douceur féminine, le jasmin est l’une des fleurs fétiches du parfumeur. Sa délicatesse en fait un parfum à lui seul. Il compose la note de cœur de Miss Dior.
A l’usine Dior, les artisans maîtrisent des tours de main oubliés, notamment le secret du nœud poignard qui orne chaque flacon de l’extrait de parfum Miss Dior.
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Miss Dior reste pour moi le parfum le plus émouvant, c’était celui de cette femme partie il y quelques jours, enfance…
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1966 le premier parfum homme de la maison Dior
Bientôt 50 ans …
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Aujourd’hui bien d’autres fragrances ont rejoint les créations parfumées Dior !
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création Memento Flori pour la Maison Dior
Le site de la Maison Dior – ici
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