Elle surprend cette maison en bordure du chemin de fer !
En face du Théâtre de la Manufacture elle en impose et dès qu’un rayon de soleil la touche, elle reflète ses ocres et ses briques mêlés de bleus !
En prenant le temps de l’observer, on découvre des décors multiples, dates, têtes de femme, inscriptions…
J’avais envie d’en apprendre un peu plus de cette maison éclectique qui détonne dans notre rue de la Ravinelle à l’âme sereinement bourgeoise et disons nettement plus classique !
et vous ? curieux aussi …
C’est une maison de maître construite et finie en 1887,
pour Emile Bouret industriel, fabricant d’appareils de chauffage.
La rue est en biais, c’est une impasse le long du chemin de fer.
En effet lors de la création de la ligne Paris-Strasbourg vers 1850, la rue fut coupée en deux, avalant par la même occasion les numéros 62 et 63.
L’art du 17ème prédomine sur la façade qui présente de nombreuses fenêtres, est faite d’alternance de briques et de ciment, du bleu des motifs en faïence.
De nombreuses sculptures et inscriptions
– « labor » et « studium » sont inscrits au dessus des fenêtres mansardées latérales.
– une tête de femme au dessus de la porte d’entrée, elle porte un collier de perles et un diadème, dans le style renaissance.
Les écoinçons sont pourvus de faïences à rameaux de chênes et portent les inscriptions « Peinture » et « Sculpture »
– On voit une tête casquée, surmontée d’un coq aux ailes déployées (symbole patriotique de la nation, belliqueuse et revancharde).
– à ses côtés, deux têtes de femmes, une alsacienne et une lorraine.
– Balcon de la façade au monogramme B.
Oublions qu’il passe ici des centaines de trains par jour et prenons le temps d’observer encore cette maison à notre prochain passage 🙂
Le 27 octobre 1995, elle fut partiellement inscrite aux monuments historiques ( sa façade et sa toiture ).
merci à http://www.petit-patrimoine.com/