Le deuxième concert de la saison symphonique de l’Opéra national de Lorraine aura lieu salle Poirel les jeudi 9 et vendredi 10 novembre 2017 à 20h30.
A cette occasion Sperenza Scappucci à la baguette, et Hervé Joulain au cor (en remplacement de Nicolas Ramez).
Au programme : Ottorino Respighi – Wolfgang Amadeus Mozart et Franz Joseph Haydn
J’aime particulièrement les émotions ressenties lors de ces concerts symphoniques….
Au programme
Ottorino Respighi (1879-1936) – Antiche danze ed arie per liuto, suite n°3
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) – Concerto pour cor n°4 en mi bémol majeur, K 495
Franz Joseph Haydn (1732-1809) – Symphonie n°90 en ut majeur
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Ottorino Respighi (1879-1936)
Antiche danze ed arie per liuto – suite n°3 (1932)
Ottorino Respighi est né à Bologne le 9 juillet 1879 et mort à Rome le 18 avril 1936. C’est un compositeur, musicologue et chef d’orchestre italien.
Né à Bologne, Ottorino Respighi reçoit ses premiers cours de violon et de piano de son père Giuseppe, professeur de piano local. Ottorino poursuit ses études de violon avec Federico Sarti au Lycée de Musique de Bologne, et de composition avec Giuseppe Martucci et Luigi Torchi.
C’est pour découvrir d’autres horizons que ceux d’une Italie où triomphait l’opéra vériste que le jeune Respighi, après de brillantes études au Liceo musicale de Bologne, sa ville natale, accepta en 1900 un poste de premier alto à l’Opéra de Saint-Pétersbourg.
Il en profita pour prendre des leçons de composition auprès de Rimski-Korsakov, et sur le chemin du retour fit halte à Berlin où il suivit l’enseignement de Max Bruch. Il ressort de ces influences un éclectisme très personnel, imprégné des grands musiciens russes et ouvert à l’impressionnisme debussyste aussi bien qu’à l’orchestration chatoyante d’un Richard Strauss.
Plus que ses opéras ou que ses transcriptions de Bach et de la musique italienne baroque et classique, ce sont ses poèmes symphoniques, qui ont fait passer son œuvre à la postérité.
Certes, comme d’autres artistes italiens de la même époque, Respighi fut accusé après 1945 de complaisance avec le régime fasciste. Toscanini, antifasciste déclaré défendit la musique de Respighi dans les salles de concert du monde entier.
Le grand chef d’orchestre y entendait « une renaissance de la musique italienne ».
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Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Concerto pour cor n°4 en mi bémol majeur, K 495
On ne sait pas vraiment pourquoi le manuscrit de la partition du Quatrième concerto pour cor est écrit avec des encres de couleurs différentes, noir, bleu, rouge et vert. On ne le sait pas, mais on s’en doute. Il est même à peu près certain qu’il s’agit là d’une des nombreuses plaisanteries de Mozart à l’intention de son vieil ami Joseph Ignaz Leutgeb !
(Mozart écrit toujours « Leitgeb »), cor solo de l’orchestre de la cour du Prince-archevêque de Salzbourg, puis, en 1782, de la Hofmusik de Vienne où il avait acheté une boutique de fromages en prévision de ses vieux jours. En effet, « une fois qu’un corniste commençait à perdre ses dents, c’en était fini de sa carrière de musicien » !
Leutgeb (1732-1811) était considéré – pas seulement à Salzbourg et à Vienne – comme un des meilleurs cornistes de son temps, à une époque où l’instrument ne possédait pas encore de pistons (inventés au début du XIXe siècle). Il jouait donc sur un cor « naturel », ou cor de chasse.
Le son de ces notes « bouchées » est moins brillant que celui des notes « ouvertes », et des compositeurs comme Mozart savent les employer à propos… à condition d’avoir à leur disposition un corniste vraiment excellent.
Nul doute que Leutgeb y réussissait fort bien ; mais il faut dire que Mozart, connaissant ses qualités, ne manquait pas de lui proposer des traits d’une virtuosité souvent très difficile. Cette émulation entre musiciens est aussi une preuve d’amitié, et cela s’entend dans le Rondo final qui est vraiment un thème pour cor de chasse et semble nous entraîner, déjà, dans la forêt romantique.
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Franz Joseph Haydn (1732-1809)
Symphonie n°90 en ut majeur (1788)
Entre les six « Parisiennes » de 1785-1786 et les douze « Londoniennes » de 1791-1795, la Quatre-vingt-dixième Symphonie, en ut majeur, apparaît relativement isolée et en tout cas moins célèbre et moins souvent jouée au concert que ses devancières (L’Ours, La Reine de France…)
Elle représente pourtant un accomplissement, non seulement de l’art symphonique de Haydn, mais de la musique de son temps – et de son lieu.
Le musicologue Ulrich Tank la définit ainsi comme une œuvre essentiellement européenne.
Comme souvent, c’est dans le finale, dont la brillance et la vivacité font parfois penser à une ouverture d’opéra de… Mozart, que Haydn se montre le plus surprenant. On a envie d’applaudir dès que la musique s’arrête, mais non, ce ne sont que quatre mesures de silence, avant la longue coda pleine d’humour et de fougue !
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Sperenza Scappucci, direction musicale
Diplômée de la Juilliard School et du Conservatoire Santa Cecilia de Rome, Speranza Scappucci est une chef d’orchestre italienne qui a récemment fait un début très remarqué par le public et par la critique avec La Traviata
et La Cenerentola à Vienne.
Elle est considérée comme l’un des chefs d’orchestre les plus remarquables de sa génération sur la scène internationale.
A partir de cette saison 2017/2018 elle occupe le poste de premier chef d’orchestre invité à l’Opéra Royal de Wallonie à Liège.
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Hervé Joulain, cor
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Salle Poirel les jeudi 9 et vendredi 10 novembre 2017 à 20h30.
Tarifs
de 5 à 32 €.
Pour les moins de 26 ans, les étudiants, les demandeurs d’emploi et les bénéficiaires des minima sociaux : places à 5€ un quart d’heure avant le début de la représentation (sous réserve de disponibilités),
Tarif enfant moins de 12 ans à 5€
Billetterie sur place le soir du concert
Billetterie en ligne : www.opera-national-lorraine.fr
Billetterie de l’Opéra, Place Stanislas : du mardi au samedi de 13h à 19h, 03.83.85.33.11.
Billetterie salle Poirel, rue V. Poirel : du lundi au vendredi de 12h30 à 18h, et une heure avant le concert, 03.83.32.31.25.
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