Maxéville – « des vignes aux fraises »
Maxéville a connu une époque industrielle avec l’extraction de calcaire à la Carrière Solvay. Mais, avant cela, elle avait un passé maraicher avec l’exploitation de vignes et d’autres produits maraichers comme la fraise.
Des vignes aux fraises
Autrefois appelé Marcheville ou Marchéville, Maxéville était un petit village de vignerons et de maraîchers.
Jusqu’à la Révolution, ce sont surtout des religieux qui exploitent les terres que le seigneur des lieux leur a souvent cédées comme sur le domaine du Grand-Sauvoy et sur celui de Gentilly, l’actuel Bon repos, où se déployaient déjà quelques vignes.
A partir de 1790, de nouveaux propriétaires, venus pour la plupart de Nancy, multiplient les plants de vignes sur les côtes de Maxéville.
Tout le long de la Grande rue, l’actuelle avenue de Metz, s’élevaient alors les maisons de ces propriétaires-vignerons, derrières lesquelles se dressaient des hangars pour y stocker le vin.
En 1841, sur 512 habitants, on compte 36 propriétaires-vignerons.
images du site de Claude Fourcaut
A partir de 1864, la construction du canal de la Marne au Rhin et de la voie ferrée, ainsi que les débuts de l’exploitation du minerai de fer transforment le village et sonne le déclin du vignoble maxévillois. Lequel est de plus attaqué, entre 1890 et la fin de la Première Guerre mondiale, par le phylloxera.
A partir de 1900, Maxéville devient une ville industrielle.
Plus de 800 maxévillois travaillent aux mines, aux carrières, aux brasseries ou aux hauts fourneaux.
Les vignerons, eux, se reconvertissent dans la culture maraîchère, plus particulièrement dans la fraise. Ils cultivent une variété spéciale : la Maxévilloise, appelée aussi la Surprise des Halles et qui fait concurrence à sa voisine mosellane, la Woippy.
La famille CROUZIER, vers 1930, de retour après la cueillette des fraises, avec des paniers bien remplis.
Un camion des Brasseries de Maxéville promène, dans le cadre de la Foire aux Fraises, la reine des fraises (et non la reine des pommes ? note de l’auteur !) et ses demoiselles d’honneur.
A partir de 1950, les maraîchers et fraisiers disparaissent un à un, suite, notamment à la construction de l’autoroute et aux expropriations qu’elle a engendrée.
La fraise de Maxéville ne sera plus cultivée même si depuis quelques années, des pieds de fraises ont été replantés grâce à l’initiative de quelques associations de la commune.
Aujourd’hui, on célèbre la fête des fraises, tous les ans, en juin.
Dossier réalisé grâce à Mémoire de Maxéville, extrait du Journal de Maxéville n°11, un magazine distribué à Maxéville, que vous pouvez lire en ligne ici, je vous y invite.