histoire de rue – la rue des Frères Henry
Quelques mètres longeant la Porte de La Craffe, la rue des Frères Henry, rue sans numéros, est une des rues les plus circulantes de la Vieille Ville.
Cette courte rue relie la rue Philippe de Gueldres à la rue du Haut-Bourgeois. D’un côté le square Bichat et le collège de la Craffe, de l’autre, la porte moyenâgeuse et des pignons borgnes …
Mais qui sont les Frères Henry ?
Paul et Prosper Henry, nés à Lamarche, étaient des opticiens et astronomes réputés de la seconde moitié du XIXe siècle.
Paul-Pierre Henry (21 août 1848 – 4 janvier 1905) et son frère Prosper-Mathieu Henry (10 décembre 1849 – 25 juillet 1903) fabriquèrent des lunettes et des instruments pour les observatoires, et furent impliqués dans l’élaboration du projet Carte du Ciel.
Ils découvrirent au total 14 astéroïdes, 7 chacun. Le Minor Planet Center crédite leurs découvertes respectives sous les noms « P. P. Henry » et « P. M. Henry ».
On trouve trace d’une ascension en ballon le 4 octobre 1873 avec les frères Albert Tissandier et Gaston Tissandier.
En 1961, l’Union astronomique internationale a attribué le nom de Henry Frères à un cratère lunaire en leur honneur. L’astéroïde (1516) Henry leur est également dédié.
La rue des Frères Henry est récente.
Elle fut ouverte en 1934 pour décongestionner la porte de la Craffe qui était alors la seule entrée nord de la Vieille-Ville.
Créée le long des anciens remparts, cette rue nouvelle amputa une portion notable du jardin de l’hôtel de Fontenoy, l’actuelle Cour administrative d’appel.
Au fond de ce jardin se trouvait un décor de porte feinte en pierre.
Le nivellement nécessaire à la circulation automobile en fit une porte suspendue, rare souvenir avec le square (dont le niveau est celui de l’ancien jardin) d’un hôtel aristocratique situé entre cour et jardin, même si ce dernier était sur le côté.
De quoi rouler la tête dans les étoiles …
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merci au site Lorraine-magazine pour les sources de cet article !
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5 juillet 2017 at 15 h 58 min
Il y a longtemps que je m’interroge sur cette rue et surtout sur le bâtiment pas aux panneaux de bois qui semble n’appartenir à personne et n’a pas eu les moindres travaux d’entretien depuis des décennies.