histoire de rues – la rue des Tiercelins
Cette rue que nous empruntons le plus souvent en voiture tient son nom du couvent des Tiercelins qui s’y installèrent …
image Nancy Hier
Elle est légèrement postérieure à la création de la Ville Neuve de Charles III…
Elle fut tracée à l’Est du faubourg Saint Nicolas après que le reculement des remparts eut laissé libre un vaste espace pour la future Primatiale (1605) ; elle fut le principal axe transversal de ce nouveau quartier, délimitant, au Nord, le clos des Chanoines, au Sud, le quartier Sainte-Anne.
Elle s’arrêtait, à l’origine, vers la rue du Manège. Au-delà, vers les remparts, il n’y avait plus que des jardins.
L’ensemble fut cependant construit dès le règne de Léopold, et la rue fut, dès lors, prolongée jusqu’à la rue Drouin. De 1872 à 1878, elle fut à nouveau prolongée, par tronçons successifs, jusqu’au chemin de fer de ceinture, donnant ainsi un important débouché au centre ville vers le canal et la gare Saint-Georges.
Ce prolongement au-delà de la rue Drouin fut réalisé à travers une maison qui abrita, temporairement, l’Ecole Forestière.
Elle s’appela…
un temps ruelle du Pendu : d’après Lionnois, un ouvrier qui travaillait aux remparts de la Ville Neuve s’y serait pendu, vers 1598. Or la rue, à cette date, n’existait pas encore…
Rue de l’Arche (on y accédait par une sorte de poterne, qui disparut au XVII° siècle).
Rue Saint-Sébastien (à cause d’une statue de ce saint enchâssée dans la maison où s’intalleront plus tard les Tiercelins).
Rue des Orphelines.
A la Révolution : rue Mirabeau, puis Lazouski (officier conventionnel).
Sous le Consulat : rue de l’Evêché.
Dénommée en 1760 puis en 1805.
Les Tiercelins, ou religieux du Tiers Ordre de Saint-François d’Assise, furent installés près de Nancy, par Charles Bowet de Romémont, en 1622, près de Préville, dans une maison dite Notre-Dame des Anges.
Ils souhaitèrent cependant s’implanter en ville, et, en 1643, ils s’installèrent dans cette rue, aux n°32 et 36 actuels. Leur église fut construite en 1702, à l’angle de la rue Jeannot. Ils furent expulsés à la Révolution et leurs propriétés furent vendues comme biens nationaux. Devenue au XIX° siècle la Maison des Apprentis, l’ancien couvent a progressivement disparu et des maisons ont été élevées à son emplacement.
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