Qui était Lucien Weissenburger ?
Levant les yeux sur les constructions les plus emblématiques et fortes de l’École de Nancy, vous n’avez pas pu manquer la signature « L Weissenburger ».
Architecte talentueux et prolifique de l’Art nouveau nancéien, il mérite qu’on s’arrête quelques instants sur sa biographie. Qui était Lucien Weissenburger ? …
Un post écrit par Florence Dossmann – ARDET COMMUNICATION
Issu d’une lignée de potiers alsaciens, son grand père, François Antoine Weissenburger, a créé une fabrique de poteries en arrivant de Saverne, à Nancy, au début du XIXe s.
Son père, Charles Antoine Edmond Weissenburger, est fabricant de poteries, installé au 2 rue des Fabriques à Nancy quand Lucien nait à Nancy le 2 mai 1860.
Sa mère est Marie Victorine GOUNOT.
———————
Lucien suit ses études d’architecture à l’École des Beaux-Arts de Paris dont il est diplômé en 1887.
De retour dans sa ville natale dès 1888, il y construit des bâtiments industriels et des demeures particulières parmi les plus belles du courant Art nouveau à Nancy.
Il a étudié et défend les concepts les plus novateurs en matière d’architecture.
Membre du Comité directeur de l’École de Nancy (association des industries d’art créée par et autour d’Émile Gallé en 1901), il en sera un des plus fameux ensembliers, capable de réunir différents métiers (confrères, artistes, industriels) autour d’un même programme pour servir les préceptes d’unité de l’association, prônant « l’art dans tout, l’art pour tous ».
C’est ainsi qu’il travaillera (comme architecte exécuteur) avec Henri Sauvage, architecte parisien, et avec Louis Majorelle, industriel d’art- ébéniste (le commanditaire), à l’édification de la Villa JIKA (ou Villa Majorelle) (1898-1901), rue du Vieil Aitre.
Il applique la même approche « globale » pour la Villa Bergeret (1904) rue Lionnois, qui jouxte l’usine de cartes postales de la famille, usine qu’il imagine et construit également.
Les différentes réalisations de Lucien Weissenburger sont exemplaires fédèrent des artistes de diverses spécialités dans le but de concevoir des œuvres unitaires. La villa Bergeret est un bon exemple : Louis Majorelle et Jacques Gruber travaillent avec l’architecte pour réaliser une œuvre totale. (Wikipédia)
Il conçoit les sièges et bâtiments industriels des entreprises Majorelle, Royer, de la Compagnie du Tramway.
Parmi les 130 constructions que Lucien Weissenburger a bâties ou auxquelles il a collaboré, en Lorraine, citons :
- la Villa de la Garenne (1897),
- sa maison particulière dite Immeuble Weissenburger, à l’extrémité du cours Léopold, (1903-1905),
- la Villa Lang au parc de Saurupt (1906),
- la Villa Chardot (1906), sur le cours Léopold,
- la Maison du docteur Spillmann, rue Saint Léon (1907),
- les Magasins Réunis (1910), détruits dans un bombardement en 1916, avec Victor Prouvé, commande d’Eugène Corbin, commerçant fortuné et grand mécène de l’Ecole de Nancy.
Sa collaboration avec l’architecte Alexandre Mienville et Louis Majorelle, pour l’Hôtel d’Angleterre, en face de la gare, a doté Nancy d’une des plus belles brasseries Art nouveau d’Europe : l’Excelsior.
Également architecte de la Ville de Lunéville, Lucien Weissenburgeren est le créateur du théâtre, dans un style plus éclectique que Art nouveau.
image ble Lorraine, en savoir plus
Lucien Weissenburger meurt à Nancy, le 24 février 1929
Si vous parcourez lors d’une visite les allées du cimetière de Préville à Nancy,
vous pourrez vous arrêtez allée G, devant la tombe où il est enterré avec sa femme Marie Jeanne WIRIATH.