Gershwin, Zavaro, Adams, Stravinsky – les 12 et 13 janvier 2017, 20h30 à la Salle Poirel
Le dernier concert en novembre fut un enchantement, je ne doute pas que celui-ci nous offrira également une soirée mémorable !
La saison symphonique se poursuit avec le cinquième concert de l’Orchestre symphonique et lyrique de Nancy qui aura lieu les jeudi 12 et vendredi 13 janvier 2017 à 20h30 à la salle Poirel.
Nous retrouverons Julien Masmondet à la baguette, et Thomas Enhco au piano…
Au programme
George Gershwin (1898-1937) – Concerto pour piano en fa
Pascal Zavaro (né en 1959) – Flashes
John Adams (né en 1947) – The Chairman Dances, Foxtrot pour orchestre
Igor Stravinsky (1882-1971) – L’Oiseau de feu, suite de 1919
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George Gershwin (1898-1937)
« Le premier mouvement utilise le rythme du charleston. Il bat, rapide comme un pouls, et représente la jeunesse et l’enthousiasme de la vie américaine. Le thème principal est annoncé par le basson. Un second thème sera introduit plus tard par le piano.
Le deuxième mouvement dégage une atmosphère poétique et nocturne, couramment appelée le blues américain mais la forme est ici plus pure que d’habitude.
Le dernier mouvement reprend le style du premier. C’est une orgie de rythmes, qui démarre à toute allure et ne faiblit pas jusqu’à la fin. »
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Debussy, le jazz et les musiciens russes
Lorsque Gershwin traversa l’Atlantique à son tour, pour composer « sur le motif » son poème symphonique « Un Américain à Paris », il voulut prendre des cours d’orchestration auprès de Ravel et d’autres musiciens français qu’il appréciait. Ils ne purent que lui conseiller de continuer à être lui-même, en lui disant qu’ils n’avaient rien à lui apprendre.
Les critiques musicaux ont décelé, outre les références au jazz et au blues, des influences russes dans ce concerto : Tchaïkovsky et Rachmaninov, pour le second mouvement notamment.
Mais c’est peut-être aussi le souvenir de Debussy, très admiré de Gershwin, qui se fait jour dans ce quasi Nocturne introduit par le cor en sourdine et la trompette bouchée. Et l’espièglerie du rondo final, qui reprend les thèmes du premier mouvement selon des rythmes différents, exprime aussi bien le métier du compositeur que l’énergie et la virtuosité du soliste.
Plus qu’aucun autre musicien américain de son temps, Gershwin a voulu, et su effacer la frontière entre musique populaire et musique « savante ».
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Pascal Zavaro (Né en 1959)
image Tutti-magazine – ici
Auteur d’une soixantaine d’œuvres dans tous les genres musicaux, Pascal Zavaro s’affirme comme l’un des compositeurs français les plus singuliers de ce début de siècle.
Formé à Bach et à Mozart autant qu’aux disques de rock, attiré par toutes les sonorités d’aujourd’hui, des musiques traditionnelles au jazz et aux rythmes électroniques en passant par le cinéma, ce virtuose des marimbas n’oublie pas qu’il est né dans une famille d’artistes plasticiens.
Composée comme une suite de plans-séquences, l’œuvre rend hommage à cinq grandes villes aux climats physiques et musicaux très différents, mais reliés dans un univers mondialisé. L’auditeur peut penser à Stravinsky, mais aussi à John Adams en découvrant cette succession de paysages urbains où se glisse un même thème de fuite en avant, tour à tour inquiétant et ludique, dans l’étincellement des couleurs du grand orchestre.
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John Adams (Né en 1947)
Lorsque l’opéra Nixon in China a été créé à Houston en 1987, la critique fut presque unanime à considérer John Adams comme un des grands compositeurs de son temps.
Trente ans plus tard, avec un bon nombre d’œuvres marquantes à son actif, il est toujours à la pointe de l’actualité musicale, comme compositeur aussi bien que chef d’orchestre, dirigeant ses propres œuvres et celles des autres ; ainsi tout dernièrement, en décembre 2016 à la Philharmonie de Paris à la tête du London Symphony Orchestra
dans Bartók et Stravinsky.
Sur le tempo soutenu d’une musique répétitive, vive et lente en alternance, avec un passage très poignant peu avant le progressif effacement final, la profusion rythmique – cuivres, percussions, et les cordes – reste d’une lisibilité parfaite, qui laisse peu à peu monter l’émotion.
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Igor Stravinsky (1882-1971)
En une soirée à l’Opéra, un compositeur russe inconnu devenait célèbre à Paris.
Certes, le jeune Igor Stravinsky reviendra l’année suivante faire le bonheur des Ballets Russes avec Petrouchka, et deux ans plus tard, en 1913, la création du Sacre du Printemps connaîtra le retentissement que l’on sait. Mais c’est bien L’Oiseau de feu, « conte dansé en deux tableaux », qui lança sa carrière le 15 juin 1910.
Une musique d’une fraîcheur et d’une puissance très audacieuses pour son époque.
Cette deuxième suite symphonique a été écrite à Morges, en Suisse, en 1919. Moins souvent donnée au concert que la dernière suite réalisée en 1945, elle est peut-être la plus chatoyante des trois : comme si le compositeur en quête d’une expression musicale plus sobre, avait tout de même emporté avec lui la plume magique du prince Ivan.
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Julien Masmondet, à la direction
Né à Paris en 1977, Julien Masmondet a étudié la composition et la direction d’orchestre à l’Ecole normale de Musique de Paris – Alfred Cortot où il a obtenu en 2002 le diplôme supérieur de direction d’orchestre dans la classe de Dominique Rouits.
Il se perfectionne ensuite auprès de Yoel Levi en Israël et avec Benjamin Zander à la Royal Academy of Music de Londres. Julien Masmondet a travaillé auprès de chefs comme Louis Langrée, Herbert Blomstedt, Christoph von Dohnanyi, Yutaka Sado, David Zinman, Bertrand de Billy.
Après avoir officié comme assistant de Paavo Järvi à l’Orchestre de Paris jusqu’en juin 2014, Julien Masmondet est l’invité de nombreux orchestres.
Au printemps 2015, il est choisi pour diriger une production de La Clémence de Titus à l’Opéra national de Montpellier et la presse ne tarit pas d’éloges sur lui. Il est invité par ailleurs à diriger des orchestres comme l’Orchestre national de Bordeaux Aquitaine, l’Orchestre national de France, l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, l’Orchestre national de Lyon, l’Orchestre de Chambre de Paris, l’Orchestre national d’Ile-de-France, l’Orchestre national de Lille, l’Orchestre de Bretagne, l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg et bien d’autres !
Sa discographie comprend également un enregistrement récent de concertos pour piano de Mozart avec François Dumont et l’Orchestre symphonique de Bretagne à l’occasion de la création du propre label de l’orchestre.
Depuis 2005, Julien Masmondet est directeur artistique du Festival Musiques au Pays de Pierre Loti qu’il a fondé en Charente-Maritime.
Julien accorde une importance particulière au partage et à l’aspect pédagogique de son métier ; c’est ainsi qu’il dirige de nombreux projets pour le jeune public et s’emploie à transmettre la musique au plus grand nombre à travers des concerts en prison, et au bénéfice de publics défavorisés. Il a également enseigné la direction d’orchestre à l’Ecole normale de Musique de Paris – Alfred Cortot
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Thomas Enhco, au piano
Né en 1988, Thomas Enhco commence la musique par le violon et le piano et étudie le classique et le jazz.
-A l’âge de 9 ans, il est invité par Didier Lockwood à jouer au festival de Jazz d’Antibes Juan-les-Pins.
-A 12 ans, il entre au Centre des Musiques Didier Lockwood et intègre à 16 ans le Conservatoire national supérieur de musique de Paris en Jazz et Musiques Improvisées.
-En 2006, il compose et enregistre son premier album, Esquisse chez Ames/Harmonia Mundi.
Lors d’une tournée au Japon en 2008, il est repéré par Itoh « 88 » Yasohachi, l’un des plus grands producteurs de jazz japonais.
-En 2010, Thomas Enhco remporte le 3ème prix du Concours international de piano jazz Martial Solal et le Django d’Or 2010 « Nouveau Talent ».
-En 2012, un nouvel album en trio avec Chris Jennings et Nicolas Charlier, Fireflies, voit le jour chez Label
Bleu.
-En 2013, il est « Révélation Jazz de l’Année » aux Victoires de la Musique et joue pour la première fois au Festival International de Piano de la Roque d’Anthéron et au Festival Piano aux Jacobins.
-En 2014, Thomas Enhco se produit notamment à la Folle Journée de Nantes et de Tokyo, à New York, en Italie, en Chine, à Hong Kong, en Turquie, en Bulgarie, au Japon, au Danemark et en Finlande.
Il signe en septembre 2014 chez Universal Music/Decca Records et enregistre son premier album piano solo, intitulé Feathers chez Verve. L’album est nommé aux Victoires du Jazz 2015 dans la catégorie «Album de l’Année».
-Depuis 2009, il forme avec la percussionniste classique bulgare Vassilena Serafimova un duo explosif (piano et marimba/percussions) qui fait l’unanimité dans les plus prestigieuses programmations de musique classique et de jazz. En avril 2016 sort leur premier album Funambules pour le légendaire label de musique classique Deutsche Grammophon.
-En 2016-2017, Thomas Enhco fera ses débuts en concerto avec l’Orchestre de Pau Pays de Béarn et l’Orchestre Régional Avignon Pr !
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Jeudi 12 et Vendredi 13 janvier 2017 – 20h30
Salle Poirel – Nancy
Billetterie en ligne : ici
Billetterie de l’Opéra, Place Stanislas : du mardi au samedi de 13h à 19h 03.83.85.33.11.
Billetterie salle Poirel, rue V. Poirel : du lundi au vendredi de 12h30 à 18h 03.83.32.31.25.
Billetterie sur place le soir du concert, une heure avant le concert.
Tarifs : de 5* à 32 €.
*Pour les moins de 26 ans, les étudiants, les demandeurs d’emploi et les bénéficiaires des minima sociaux : places à 5€ un quart d’heure avant le début de la représentation (sous réserve de disponibilités),
Nouveauté : tarif enfant moins de 12 ans à 5€