sa rue est une des plus fréquentées, qui est le baron Louis ?
Si je vous dis rue du baron Louis, pas de problème évidemment !
Mais si je vous dis baron Louis … je vois bien votre tête 🙂 lisez donc !
Le baron Joseph-Dominique Louis, également appelé l’abbé Louis ou le baron Louis, est un homme politique et diplomate français né à Toul le 13 novembre 1755 et mort à Bry-sur-Marne le 26 août 1837.
Il s’imposa comme un remarquable technicien des finances publiques et fut à cinq reprises ministre des Finances, sous les deux Restaurations et la monarchie de Juillet.
Fils d’un avocat au parlement de Metz il suivit des études au séminaire de Metz, où il reçut les ordres mineurs et fut ordonné diacre, puis étudiant à la Faculté des droits de Paris.
Parcours d’un financier et politique
Prêtre jureur, acquis aux idées révolutionnaires
Il occupa le poste de conseiller-clerc au parlement de Paris en 1780 où l’on ne tarda pas à remarquer ses aptitudes en matière financière. Il commença à fréquenter les cercles parisiens…
A l’époque révolutionnaire, il fut, en 1789, l’un des rédacteurs des cahiers de doléances pour la paroisse Saint-André-des-Arts, il assista Talleyrand, il prêta serment à la constitution civile du clergé et fut, pour cette raison excommunié.
Il fut ensuite ministre de France au Danemark en 1792 et passa en Angleterre, où il fut embauché en commis de la banque Greffulhe (ce qui lui permit de ne pas figurer sur la liste des émigrés).
« il put profiter de son séjour en Angleterre pour y emprunter les véritables principes d’administration et de crédit public dont il devait doter un jour sa patrie ».
Au lendemain du 18 brumaire, il rentra en France où la situation se normalisait et fut successivement nommé chef de bureau au ministère de la Guerre (1800), puis à la chancellerie de la Légion d’honneur (1806), avant d’entrer au Conseil d’État en qualité de maître des requêtes.
Louis fut nommé baron de l’Empire le 9 décembre 1809 et conseiller d’État en 1811.
Le 11 mars 1813, il défendit avec fougue devant le Corps législatif le projet de loi pour la vente des biens des communes qui devait, sous la Restauration, être vivement reproché au gouvernement impérial.
Sous la Restauration, un premier passage au ministère des Finances et en 1814, dans le sillage de son ami Talleyrand, il fut nommé ministre des Finances et resta en poste jusqu’en 1815.
L’État était en quasi-banqueroute, et Louis ne trouva d’abord que 500 000 francs dans les caisses du Trésor. Il rétablit la confiance en assurant que la France paierait les dettes de l’Empire et fonda alors le système qui établit sa réputation : il s’agissait de couvrir un budget de dépenses pour 1815 de 1,445 million, en particulier en comprimant les effectifs et en mettant en demi-solde les soldats démobilisés, en émettant des bons royaux à 8 % d’intérêt, mais aussi en vendant des biens des communes et des bois de l’État…
Il fut longtemps considéré que le baron Louis n’avait jamais rédigé aucun écrit.
Pourtant, sous le couvert de l’anonymat, il écrivit un ouvrage en 1814 dénommé « Opinion d’un créancier de l’État sur le budget, et sur les observations et réflexions dont il a été l’objet, adressée aux créanciers de l’État ».
Son unique ouvrage nous révèle surtout de manière directe que cet homme, au cœur de l’appareil d’État, était aussi l’un de ses créanciers. Le baron profita aussi de cet ouvrage pour s’afficher comme un penseur libéral, désireux d’affranchir le crédit de ses prescriptions légales et morales en organisant un plaidoyer pour le respect des dettes de l’État.
Le baron Louis, en désaccord avec la majorité de la Chambre des députés, quitta le gouvernement lorsque le duc de Richelieu remplaça Talleyrand à la tête du ministère, laissant son portefeuille au comte Corvetto.
Elu député en 1815 par le grand collège du département de la Meurthe, il prit place au centre gauche et vota avec les royalistes modérés. Il se mêla surtout aux discussions financières.
Le 30 décembre 1818, il reprit le portefeuille des finances, il connut de nombreux déboires devant les chambres… Pendant la session de 1818-1819, en présentant un projet de loi relatif au monopole des tabacs, il provoqua un murmure général en prononçant un éloge appuyé de la régie !
Il était d’un caractère emporté, irascible, entêté et tranchant.
Lorsque le ministère se divisa au sujet de la loi électorale, le baron Louis, qui souhaitait son maintien, avec les royalistes constitutionnels, démissionna le 19 novembre 1819.
Il resta toutefois ministre d’État jusqu’en 21 décembre 1821, et fut élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d’honneur.
Le 1er octobre 1821, il fut réélu député par le 1er arrondissement électoral de la Meurthe en même temps que par le 1er arrondissement électoral du Puy-de-Dôme. Il opta pour la Meurthe et reprit sa place au centre gauche de la Chambre.
Le baron Louis prit une part active au renversement de Charles X et à l’établissement de la monarchie de Juillet.
Une nouvelle fois, il travailla activement à rétablir les finances de l’État, et fut réélu dans la Meurthe en octobre 1830.
Il retrouva le portefeuille des finances pour la dernière fois en 1831 dans le ministère Casimir Perier.
Il siégea à la Chambre des pairs jusqu’à sa mort et y soutint constamment les mesures les plus conservatrices, intervenant à plusieurs reprises sur des questions de finances.
A sa mort, en 1837, sa considérable fortune est partagée entre ses neveux et nièces, issus du mariage de sa sœur.
Et voilà il y a plus que la Médiathèque, le conservatoire ( ou presque ), l’IAE, le Théâtre de la Manufacture…
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