Le Coq d’or de Nicolaï Rimski-Korsakov du 12 au 21 mars 2017
La saison lyrique se poursuit avec Le Coq d’or de Nicolaï Rimski-Korsakov, une coproduction Opéra national de Lorraine, La Monnaie de Bruxelles et Teatro Real de Madrid.
Trop rarement donné de nos jours en occident, Le Coq d’or reste l’opéra le plus connu de Rimski-Korsakov.
Rani Calderon à la tête de l’Orchestre symphonique et lyrique de Nancy et Laurent Pelly à la mise en scène…
C’est un conte russe, exotique, fantastique, un conte philosophique qui fait trembler les Grands.
Dans son palais, le vieux tsar Dodon est vieux, fatigué de faire la guerre et ne rêve que d’une chose : s’adonner à la paresse. Il convoque ses deux fils ainsi que son premier ministre pour qu’ils trouvent une solution.
Apparaît alors un astrologue qui lui propose un coq d’or magique. Il suffit de le placer en haut d’un clocher et, par son chant, l’animal le préviendra du moindre danger. Rien ne peut ravir davantage le tsar qui lui promet d’exaucer tous ses souhaits…
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Nicolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)
Issu de la noblesse, Nicolaï Rimski-Korsakov se passionne pour la musique et apprend le piano. Il est initié très jeune à l’opéra il s’oriente vers deux modèles : Liszt et Berlioz.
Cependant, fidèle à une longue tradition familiale, il entre à l’Ecole des Cadets de Saint Pétersbourg et commence une carrière dans la Marine qui l’entrainera dans un tour du monde de deux ans et demi. La passion pour la musique prend le dessus, tout en continuant sa carrière militaire.
Il rejoint le cercle du « Groupe des cinq » composé de Borodine, Cui, Moussorgski et Balakirev, et qui se distingue par son rejet de l’académisme.
Il se lie d’amitié avec la figure majeure de la musique russe d’alors, Tchaïkovski. En 1871, le Conservatoire de Saint-Pétersbourg lui offre un poste d’enseignant de composition et d’orchestration.
En 1883, désormais reconnu dans le cercle des compositeurs russes, il abandonne ses obligations militaires.
C’est de cette époque que datent ses compositions symphoniques les plus célèbres que sont la Fantaisie sur des thèmes russes pour violon et orchestre (1886), le Capriccio espagnol (1887) Shéhérazade (1888) et La grande Pâque russe (1888).
En 1905 à Saint-Pétersbourg. Après avoir pris parti pour les étudiants qui s’étaient insurgés suite à la répression sanglante menée par les troupes impériales et qui refusaient maintenant la politique menée au sein du Conservatoire, Rimski-Korsakov est renvoyé de son poste. Il sera réintégré quelques mois après, mais cette expérience aura des conséquences notables sur sa santé et sera reprise dans son dernier opéra à forte connotation politique : Le Coq d’or, composé en 1907, et interdit du vivant de son créateur.
Il reste un des plus prestigieux représentants de la musique russe et le professeur adulé de Stravinsky.
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L’ŒUVRE
Dans son dernier opéra, Rimski-Korsakov détourne la veine féérique qui avait longtemps alimenté l’histoire de l’opéra russe pour nous faire un portrait alarmant de la situation du pouvoir et de la politique de son pays.
Le fantastique sert ici à dénoncer l’état de décrépitude dans lequel se trouve l’Empire à travers une caricature grotesque de la figure du tsar Nicolas II que l’on retrouve dans le personnage de Dodon.
Dans cette œuvre, le compositeur renoue avec son goût pour la musique populaire, et ajoute au jeu de l’orchestre une note orientalisante qui caractérise l’atmosphère féérique du livret et l’usage fréquent du « Leitmotiv » qui accentue la dimension narrative de sa musique.
Terminée en 1907, l’œuvre est interdite par la censure et ne sera jouée qu’après la mort du compositeur en septembre 1909 au théâtre Solodovnikov de Moscou. Six semaines plus tard, l’opéra sera repris par le Bolchoï, mais dans la version coupée par la censure et refusée par le compositeur.
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Le 12 mars 2017 à 15h00
Le 14 mars 2017 à 20h00
Le 16 mars 2017 à 20h00
Le 19 mars 2017 à 15h00
Le 21 mars 2017 à 20h00
Ouvrage chanté en russe, surtitré
Durée : 2h + entracte (entre les actes 1 et 2)
+ interlude musical (entre les actes 2 et 3) Le Lac enchanté d’Anatoli Liadov
Opéra en 3 actes avec prologue et épilogue, livret de Vladimir Bielski d’après un conte de Pouchkine
Créé au Théâtre Solodovnikov le 7 octobre 1909
Direction musicale : Rani Calderon
Mise en scène, costumes : Laurent Pelly
Décors : Barbara de Limburg
Conférence « Une heure avant… » Jean-Sébastien Baraban
(entrée libre sur présentation du billet une heure avant chaque représentation)
Opéra national de Lorraine
Réservations et billetterie place Stanislas
du mardi au samedi 13h-19h
03 83 85 33 11
Plus d’infos sur : www.opera-national-lorraine.fr
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