Chopin et Szymanovski à la salle Poirel – jeudi 10 et vendredi 11 novembre 2016

Créé le 

Le deuxième concert de la saison symphonique de l’Opéra national de Lorraine aura lieu à la salle Poirel les jeudi 10 et vendredi 11 novembre 2016 à 20h30.

frédéric chopin

Au programme
Frédéric Chopin (1810-1849)
Concerto pour piano n°1 en mi mineur, opus 11 (1830)
&
Karol Szymanowski (1882-1937)

Symphonie n°2 en si bémol majeur, opus 19

Nous retrouverons à cette occasion £ukasz Borowicz à la baguette et Iddo Bar-Shaï, au piano.

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Chopin – Concerto pour piano n° 1 en mi mineur, opus 11 (1830)

Le Concerto n° 1 en mi mineur est en réalité le second des deux grands ouvrages pour piano et orchestre composés par Chopin à moins d’un an d’intervalle, en 1829 et 1830.

Créé le 22 septembre 1830 et rejoué une nouvelle fois le 11 octobre au théâtre Wielki à Varsovie à l’occasion du concert d’adieux du jeune compositeur, il devait triompher à Paris, le 26 février 1832 à la salle Pleyel, lors de la première prestation de Chopin dans la capitale française.

Ce concerto porte le numéro 1 parce qu’il fut publié en premier, simultanément à Leipzig chez Kistner et à Paris chez Schlesinger, en 1833.
Sans doute l’engouement de l’intelligentsia française pour cette musique aussi virtuose que subtile, aussi juvénile que maîtrisée, doit-il beaucoup aux récents et tragiques événements de Pologne.

Le 8 septembre 1831, les troupes du général Paskiewicz occupaient Varsovie.
Chopin avait-il pressenti que son voyage serait sans retour ? Lorsqu’il prend la direction de Paris, le 1er novembre 1830, il emporte avec lui ses deux
concertos, quatorze polonaises, vingt mazurkas, neuf valses, huit nocturnes, et les premières études de l’opus 10 qu’il intitule « Exercices ».

Les deux concertos représentent le couronnement de son œuvre de jeunesse, pas encore marquée par la douleur et la nostalgie de l’exil.
Celui en mi mineur est sans conteste le plus insouciant. On a souvent fait grief à Chopin de ne pas en avoir soigné l’orchestration, mais il s’agit d’un mauvais procès. Des esquisses des deux ouvrages ont été jouées dans son appartement à Varsovie dans une version pour piano et quintette à cordes ; on peut supposer que le jeune virtuose, qui connaissait et aimait les concertos de Mozart, désirait souligner son propre « style brillant » avec toutes les couleurs de l’orchestre.

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Karol Szymanowski

Karol Szymanowski – Symphonie n° 2 en si bémol majeur, opus 19 (1911)

« Comme tout artiste, j’ai subi des influences, mais pas celle du romantisme (…). Depuis mes toutes premières années, j’adore les classiques, Bach et Mozart, ensuite Frédéric Chopin, qu’on ne peut pas – comme je l’ai déjà fait remarquer plus d’une fois – enfermer dans la prison dorée mais étroite du romantisme. »

Ainsi Karol Szymanowski répondait-il, en 1928, à un questionnaire proposé à divers compositeurs de la nouvelle école polonaise dont il était le représentant le plus influent.
Directeur du Conservatoire national de Varsovie depuis l’année précédente, il devait le rester jusqu’à sa mort, en dépit de l’opposition de ses détracteurs.

Une œuvre de maturité
Des trois périodes que l’on distingue habituellement chez Szymanowski, la première est pourtant qualifiée de romantique – ou, du moins, de post-romantique – sous les influences conjuguées, mais fort diverses, de Wagner, Richard Strauss, et Max Reger.

Composée en 1909 et 1910, la Deuxième Symphonie est considérée comme une œuvre charnière entre cette première époque et la seconde, marquée par les impressions musicales rapportées des voyages de Szymanowski en Afrique du Nord et en Egypte entre 1910 et 1914. Cette période « exotique » est devenue sa plus célèbre.

La troisième période, après 1920, sera celle du retour aux sources polonaises.

Une écriture éblouissante
Szymanowski devait encore, inlassablement, réviser et parfaire la Deuxième Symphonie dans les dernières années de sa vie. « C’est la meilleure chose que j’ai écrite », déclarait-il déjà en 1910.
L’œuvre ne comporte que deux mouvements, mais retrouve l’Andante et le Scherzo d’une symphonie classique dans les trois premières variations de sa seconde partie, couronnée par une fugue « qui constitue à la fois la dernière variation et le finale de la Symphonie ».

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Lukasz-Borowicz-nancy

Łukasz Borowicz, direction

 

Né à Varsovie en 1977, Łukasz Borowicz y étudie à l’Académie de musique Frédéric Chopin avec Bogusław Madey, où il obtient un diplôme en direction d’orchestre sous la direction d’Antoni Wit.

Parmi les orchestres que Łukasz Borowicz a été invité à diriger, on peut citer le Royal Philharmonic Orchestra, le BBC Scottish Symphony Orchestra, le Konzerthausorchester Berlin, l’Orchestre du Komische Oper Berlin, de la NDR de Hannovre, de la MDR de Leipzig, le Düsseldorfer et le Hamburger Symphoniker, l’Orchestre du Wiener Volksoper, le Lucerne Symphony Orchestra, l’Orchestre della Svizzera Italiana ainsi que les principaux orchestres symphoniques polonais.

Cette saison il sera entre autres à Berlin et Stuttgart.

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Iddo Bar-Shaï, piano

 

Né en 1977, le pianiste israélien Iddo Bar-Shaï a suivi les cours de Bracha Ornan-Maraglit puis de Pnina Salzman à l’Académie de Musique Rubin à l’Université de Tel-Aviv.

Remarqué dès ses jeunes années, il a bénéficié à partir de l’âge de 11 ans du soutien de la bourse de la Fondation Culturelle Amérique-Israël.

Depuis, sa carrière a pris une envergure internationale. Il se produit sur des scènes mportantes telles que le Wigmore Hall à Londres, l’auditorium Mann à Tel Aviv, le Théâtre des Champs-Elysées à Paris, l’Opera City Hall de Tokyo, la salle de concerts Zhongshan à Pékin et dans plusieurs pays européens, en Israël, aux Etats-Unis, au Brésil, au Japon et en Chine.

C’est à l’âge de 12 ans qu’il effectue ses premiers pas de soliste avec orchestre…

Son CD d’œuvres pour piano de Haydn paru en 2006 sous le label Mirare lui a valu les éloges de la presse. En décembre 2008 est sorti son dernier CD de mazurkas de Chopin chez Mirare. Il a reçu des éloges unanimes. Son dernier CD sorti en 2013 est consacré aux oeuvres de François Couperin.

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frédéric chopin

Jeudi 10 et Vendredi 11 novembre 2016 – Salle Poirel

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Billetterie de l’Opéra, Place Stanislas
du mardi au samedi de 13h à 19h ainsi qu’une heure avant le début du concert
par téléphone au 03.83.85.33.11
Billetterie en ligne : www.opera-national-lorraine.fr

Tarifs : de 5 à 32 €.
Nouveauté : tarif enfant moins de 12 ans à 5€

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