en 1919, Raymond Poincaré exigeait de fleurir les monuments aux morts

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C’est un sujet que je pique à France Bleu Sud Lorraine aujourd’hui, mais j’ose espérer qu’ils ne m’en tiendront pas rigueur 🙂

Vendredi dernier 1er novembre c’était la Toussaint et le samedi 2 novembre, la Fête des Morts, jour pendant lequel nous fleurissons les tombes de nos disparus.

« La Toussaint » – Emile Friant

Et le saviez-vous, ce n’est autre que le lorrain Raymond Poincaré qui est à l’origine de cette tradition …

raymond poincaré
Raymond Poincaré

Raymond Poincaré est né le 20 août 1860 à Bar-le-Duc et est mort le 15 octobre 1934, rue Marbeau, dans le 16e arrondissement de Paris.

Il est le 10e président de la République française du 18 février 1913 au 18 février 1920.
Ministre à plusieurs reprises, président du Conseil des ministres puis président de la République de 1913 à 1920, Raymond Poincaré fut l’une des plus grandes figures politiques de la IIIe République.

Raymond Poincaré repose à Nubécourt

NB : C’est le très digne cousin du mathématicien et savant Henri Poincaré !

image Paris.fr

Le 11 novembre 1919, le Raymond Poincaré exigea que tous les monuments aux morts de France soient fleuris. On voit alors les cimetières se couvrir de la seule plante qui pousse à ce moment là de l’année : le Chrysanthème.

En novembre 1919, un an après l’armistice, alors qu’il y a encore très peu de monuments aux morts, et que les français veulent commémorer leurs morts, le Lorrain Raymond Poincaré, président de la République, leur demande de fleurir les tombes des soldats morts pour la France dans les cimetières. Notamment dans certaines nécropoles nationales qu’on a à peine terminées.

image Républicain Lorrain

Avec le temps, cette tradition de fleurissement des cimetières s’est développée et a finalement été associée à la Fête des morts du 2 novembre. Cette fête a une origine monastique, célébrée pour la première fois à l’abbaye de Cluny, sous l’abbatiat d’Odilon (994-1049) qui l’institua.


Le terme de «chrysanthème» vient des deux mots grecs, «chrusos» qui signifie «or» et «anthemis» qui signifie «fleur».
Si son appellation est d’assonance grecque, elle nous vient d’Asie. La fleur d’or étaient déjà cultivée en Chine il y a 2 000 ans.
Les Chinois la vénéraient et la travaillaient à la manière des bonzaïs. Au Japon, offrir des chrysanthèmes est un symbole d’éternité. On jette d’ailleurs ses pétales lors des mariages. À Tokyo, tous les ans, dans le parc principal, est exposée une présentation de chrysanthèmes spectaculaires. Les Tokyoïtes s’y rendent par dizaines de milliers.

source Paris.fr

Chaque année, il se vend environ 23,5 millions de chrysanthèmes en France dont 22 millions, pour fleurir les tombes !

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