Heureusement Patrick Tanésy veille sur nos traditions culinaires…
Il y a 44 ans, il posait ses marmites rue de la Source.
Aujourd’hui, il est veille sur nos traditions culinaires au cœur de Nancy, là où en Vieille Ville s’est inscrit l’histoire.
François Rabelais nous parle d’une curieuse peuplade » les Gastrolâtres qui avaient coutume de ne rien faire, de ne point travailler… » ( nous devons par contre le mot de gastronomie à Berchoux, poète et humoriste, en 1801 )
… et Balzac dans Le Cousin Pons, ne manque pas non plus de poésie » La digestion, en employant les forces humaines, constitue un combat intérieur qui, chez les gastrolâtres, équivaut aux plus hautes jouissances de l’amour « .
Le Gastrolâtre sera donc celui qui voue un culte passionné à la bonne chère…
Vous l’aurez entendu, c’est au Gastrolâtre, chez Tanésy que nous pourrons soit consacrer aux traditions, soit éprouver des sensations qui confinent à l’épicurisme !
Le cadre est immuable, un refuge élégant, qui prête à l’oubli de l’agitation contemporaine.
Nancy compte 278 restaurants traditionnels !!! Et parmi eux, de belles adresses, accueillantes, décorées, régalantes … mais aucune qui célèbre aussi fidèlement nos traditions !
Pour y avoir déjeuné encore la semaine dernière, je n’aurai qu’un verdict, Patrick Tanésy est le gardien du goût.
Je vous parle non de préférence, mais bien objectivement de la qualité intrinsèque de ce que nous mangeons.
Voici mon menu, de quoi exciter vos papilles ( logiques préludes du gastrolâtre …)
Une entrée sur-mesure, des Saint-Jacques en portefeuille aux truffes.
Fameuses, cuisson parfaite pour ces pecten maximus ! Mariage subtil avec truffe émincée. L’année est d’ailleurs exceptionnelle pour ces champignons.
Et puis ça s’agite aux fourneaux !
Je ne patiente pas, je bois un Côtes du Rhône, Guigal, logique pour une lyonnaise que je reste quand même.
J’aime beaucoup ces verres : La Rochère pour pour les curieux !
Il est venu le temps du gibier !
Un perdreau tout simplement qui me ramène à la cuisine du terroir de ma grand-mère. La saveur est celle de la tradition, de la maîtrise des épices et des herbes, élégant parfum de sauge, et qualité irréprochable du volatile … je pourrais même me demander s’il ne l’a pas chassé en personne !
Le dessert est apaisant, une pomme au four sur son pain perdu.
Je me promets de tenter cette simple prouesse à la maison, rien n’est joué…
Je retrouve David œnologue au bec sucré.
Il est un peu tendu pour la photo, mais il est parfait !
Dans les jours à venir, se dresseront dans les assiettes gibiers, volailles aux morilles, lièvres à la royale, backeoffe, canards, panais, cèpes, potiron …
J’aimerais revenir la semaine prochaine, mais l’adresse est gastronomique et ces mets d’exception ont évidemment un prix.
Peu importe disons que cela sera mon cadeau du mois prochain. Et de toute façon rien ne m’empêche en manque d’authenticité, de revenir déjeuner , à midi le menu que nous propose Patrick Tanésy, entrée, plat et dessert est à 27 €.
Chez Tanésy / Le Gastrolâtre
23 Grande-Rue – Nancy
03 83 35 51 94
du mardi soir au samedi soir